Pages

mercredi 31 décembre 2008

Personnel - Bonne Année 2009 à Tous - Promis après ce post à la noix, je me remets à poster sérieusement

Et oui, les fêtes de fin d'année sont l'occasion de faire des posts de circonstance, relativement un peu moins intéressants et plus courts car on a tous la tête un peu ailleurs... mais je souhaitais vous souhaiter à tous un excellent réveillon et surtout une année 2009 exceptionnelle... même si à chaque fois on y croit avant de se rendre compte que cela n'est pas le cas. Enfin, ne soyons pas pessimistes, les miracles existent, on ne sait jamais.

Je n'ai pas vraiment en tête une idée de chanson pour agrémenter ce post squelettique mais je viens de tomber sur une reprise de Silent Night (oui, je sais, c'est un chant de Noël) de Richard Hawley (mon chouchou parmi les chouchous) lors d'un concert récent. ET, cela le fait !

mardi 30 décembre 2008

2006 / 2008 - Inara George - All Rise / An Invitation (with Van Dyke Parks) - Reviews - Chronique d'une jeune enchanteresse intrépide






Fille de la balle (son père Lowel George est membre des Mothers Of Invention et fondateur de Little Feat) a été élevée dans un univers musical en ébullition. Et on ressent, à l'écoute de ce premier album, la diversité et la densité de l'univers musical d' Inara George : pop de chambre, pop/rock, folk, jazz, électro par petites touches, de quoi émerveiller nos petites oreilles toute ouïe. Outre la diversité de son univers, Inara a la chance de posséder une voix soyeuse et caressante dont je suis, de suite, tombée sous son emprise irrésistible. Pas le genre de voix à vous fracasser la tête direct contre le mur, mais le genre de voix dont on tombe rapidement accro avant même de le remarquer car sensible, fragile et dotée d'un charme fou.

Au départ j'avais une nette préférence pour les morceaux "lents" que représentent les splendides Fools In Love (reprise de Joe Jackson) et Fools Work, d'ailleurs j'avoue sans honte avoir acheté l'album rien que pour retrouver la magie dégagée pas l'interprétation poignante d'Irana sur ces deux morceaux particulièrement sublimes. Mais au fil des écoutes, je me suis habituée aux différentes humeurs de l'album : joyeuses, ludiques ou mélancoliques, cet opus aux multiples couleurs nous propose de passer un moment unique, loin des tumultes de la vie. Le sombre et électro Mistress qui enivre, le déroutant pop rock de Genius qui démontre la belle énergie d'Inara, le jazzy/pop/électro raffiné au possible No Poem, l'angélique What A Number, l'enfantin Good To Me, le tendre et ouaté Pull Things qui émeut, le rock subtil sublime de Turn Off/On, la magnifique comptine A Day partagée avec le grand Jackson Brown et pour finir sur une touche minimaliste, la piste Everybody Knows.

Un premier album simple, doux et raffiné. Les arrangements particulièrement soignés et inventifs mettent en valeur la belle et suave voix d'Inara George qui se montre aussi à l'aise sur les ballades mélancoliques que sur les morceaux plus "pêchus". Un bonheur léger, à la fois sans conséquence et indispensable. Voici un album capable de vous faire oublier votre quotidien pour quelques dizaines de minutes de bonheur simple et efficace. Une belle artiste à éclos sans cris, sans peine, simplement dans la tendresse. Voluptueux.

Note Finale : 16/20

Fools Work :








Depuis 2006, Inara est omniprésente sur la scène musicale, en solo ou en compagnie de Greg Kurstin sur le projet pop The Bird And The Bee. Ce deuxième essai solo An Invitation sorti cette année 2008 est une surprise à plus d'un titre : point de pop, sous sa plus pure forme traditionelle en tous les cas, mais uniquement une musique de chambre orchestrale menée de main de maître par le génial Van Dyke Parks (déjà présent sur l'album de Clare & The Reasons). A l'image d'un deuxième père (selon la légende, il aurait assister à sa naissance) musical, Van Dyke Parks lui offre des compositions d'une raffinerie, d'une sophistication, d'une subtilité et d'une classe incomparables.

Au départ, on se sent décontenancé par le classicisme (malgré son aspect résolument contemporain) de l'album, son aspect statique, un peu guindé, sans grande mélodie en vue, c'est davantage à une bande originale pour comédie musicale que cette musique inspire à son écoute. Cependant, au fil des écoutes, on sent la qualité, l'ambition affichée de l'album de s'inscrire dans une lignée intemporelle, quelle que soit l'époque, on ne peut résister à ce charme, à la qualité de l'orchestration et à cette voix, si douce et aérienne, qui survole, tel un oiseau, ces magnifiques arrangements en répandant tendresse et douceur dans ce monde désaxé.

Album d'une beauté et d'une sophistication incroyables mais pas toujours facile d'accès (les écoutes se doivent d'être nombreuses afin de saisir toutes les subtilités symphoniques, notre oreille étant habituée à trop de facilité mélodique), Inara George et Van Dyke Parks nous offrent sur un plateau en argent un bijou, un petit chef d'oeuvre intemporel. Loin des prousesses vocales de Rufus Wainwright qui divisent (pas moi, je viens d'acquérir ses deux derniers albums), Inara possède ce charme vocal capable d'étourdir afin de révéler l'être sensible qui someille en nous. La perfection.

Note Finale : 18/20

@ Bob August

Tell Me That You Love Me (Live) :

samedi 27 décembre 2008

Chanson - Hallelujah - Une chanson devenue un standard mais... mangée à toutes les sauces

C'est cet article paru sur l'excellent site de Rock Sellout qui m'a donné envie de ce post. J'avoue que cela m'enquiquine de voir cette chanson reproduite par tout un chacun comme s'il était possible ne serait qu'une seconde d'effleurer la poésie, la mélancolie et le charisme dégagés pas l'interprétation de Jeff Buckley.

Pourquoi reparle t-on de cette chanson qui se retrouve sans cesse dans le top 10 d'i-tunes depuis le début de l'année 2008 ? La télé réalité ou télé crochet ! Et oui, c'est la cause principale de toute cette agitation. En France, au début de l'année lors de la diffusion de la énième saison de La Nouvelle Star, on a vu un candidat mimé parfaitement mais sans intelligence Jeff Buckley, badaboum dans les charts d'i-tunes, jackpot pour la mère Buckley. De plus, en cette fin d'année, Alexandra Burke, qui vient de gagner X-Factor en Grande Bretagne, joue la carte de la fausse sensibilité en reprenant Hallelujah façon soulful sans la soul, si vous voyez ce que je veux dire. La preuve en image de cette interprétation bâteau, criarde et sans âme :





Un peu d'histoire maintenant ne fait jamais de mal, à l'origine, c'est le grand Leonard Cohen qui est à l'origine de ce standard en 1984, bien entendu les arrangements orchestraux un peu pompier ne font pas vraiment honneur au superbe texte mais l'original reste l'original, que cela plaise ou non et puis c'est les eighties, que diable ! :





Et puis, vous pensez que survient la version de Jeff Buckley ? Pas exactement car ce dernier s'est sans doute inspiré de la version plus intimiste de John Cale (ici pour écouter) réalisée en 1991. En 1994, dans le cadre de son unique album studio sorti de son vivant : Grace, Jeff Buckley reprend Hallelujah, en voici le résultat : magique, lyrique et époustouflant :





Maintenant s'il est clair que si je déteste voir le premier venu reprendre cette chanson, j'accepte avec bonheur ces deux autres versions qui sont plus qu'honorables, je les qualifierai de magnifiques :



K.D. Lang - Live




Rufus Wainwright (with Martha Wainwright et Joan Wasser) - Live

mercredi 24 décembre 2008

2006 - Richard Cheese - Silent Nightclub - Reviews - Chronique d'un album de Noël délirant





Je dispose de très peu d'albums made in christmas (ceux d'Aimee Mann et du groupe Over The Rhine, en plus de celui-ci), d'abord parce que je trouve qu'ils sont souvent de facture trop classique et ensuite parce que je n'ai jamais été dans l'humeur"christmas". Pourquoi ? petite, j'avais droit à Saint Nicolas, pas à Noël, donc j'en avais rien à faire de ce père Noël qui ne passait que dans les autres pays du monde (bouhhhh, sic), de plus très peu pour moi les chants de Noël et tout le tralala, certains sont pas mal mais dans l'ensemble cela sent le réchauffé, vous trouvez pas ? Et promis, je ne suis pas le Grinch ;-)

Maintenant cet album de Richard Cheese est une petite perle (25 minutes chrono en mains donc si vous êtes dans les préparatifs, l'écoute de cet album ne vous prendra pas trop de temps et pourra même vous accompagnez dans la bonne humeur). Mais qui est ce bonhomme, j'avoue je ne le connais que depuis 2007 : l'interprétation de Like A Virgin par Julien Doré lors d'une télé réalité a mis en avant le fait que ce monsieur Doré s'est largement inspiré de la version made in Richard Cheese. Mais cela ne répond toujours pas à la question posée qui est ce bonhomme ? Richard Cheese accompagné de son groupe Lounge Against the Machine (parodie de Rage Against The Machine) est un groupe qui ne reprend que des morceaux populaires de tous les styles musiques (rock, rap, pop, etc.), mais contrairement aux autres cover band, c'est un groupe qui n'hésite pas a égratigner ces chansons (souvent) mainstream en y ajoutant de l'humour second degré et une petite touche de génie dans les (ré)arrangements, le tout se déguste avec (im)modération. Personnage culte ou escroc, Richard Cheese est devenu pour moi un personnage incontournable sur la scène musicale actuelle trop lisse et consensuelle

Dans le cadre de cet album, il a choisit de choisir des chansons qui font penser de loin ou de près à l'hiver et la période des fêtes, au père Noël et même à... la Vierge Marie et au petit Jesus. Bref, de quoi encore démonter quelques chansons une fois passées dans les mains du crooner et cabotin Richard Cheese. A écouter pour le culotté Like A Virgin (Madonna), son premier morceau écrit par ses soins : Christmas In Las Vegas à mourir de rire, Jingle Bells façon chant d'animal, Ice Ice Baby (Vanilla Ice) et Personal Jesus (Depeche Mode) à se rouler par terre tant c'est bon et après avoir déclaré que Last Christmas de Wham était à chier, une version de Naughty Girl (Beyoncé) à se tordre de rire. Le reste aussi mérite une écoute attentive, peut-être trouverez-vous les interprètes ? Joyeux bouffon, imposteur ou génie, Richard en fait des tonnes et c'est jouissif du début à la fin.

Joyeux Noël à Tous et excellente écoute en perspective ! (et il n'y a pas d'ironie !)

lundi 22 décembre 2008

2008 - Rebecka Törnqvist - The Cherry Blossom And the Skyline Rising From the Street - Reviews - Chronique d'une artiste charismatique incontournable





Elle est certainement l'une des artistes les plus importantes de Suède, peut être même la plus importante tout court. En effet, bien avant Norah Jones et les dizaines d'autres suivantes, Rebecka Törnqvist a remis au goût du jour il y a maintenant plus de 15 ans ce mélange "bâtard" entre pop et jazz si en vogue à l'heure actuelle. C'était à l'occasion de son premier album A Night Like This (1993). Vous pensez ne pas connaître Rebecka, détrompez-vous, tout le monde s'est senti d'une certaine façon harcelé par cet extrait issu de son deuxième opus nommé Good Thing (ici pour visionner) qui est certes plutôt sympa mais n'est pas très représentatif du travail de Rebecka qui s'est certainement sentie harcelée par sa maison de disques pour sortir un single vendeur. Succès énorme et depuis elle poursuit son bonhomme de chemin sans toufetois réussir à renouveler son succès de ses débuts pour le bien d'une carrière artistique toujours exigeante. Cependant, sa discographie (liste ici) est non seulement difficile à se procurer mais s'avère onéreuse étant donné que c'est de l'import.

Maintenant qu'ajouter de plus à ce stade de la chronique ? Rebecka c'est avant tout une voix incroyable, au grain smoky, douce et forte à la fois, à l'image d'une poigne de fer dans un gant de velours. Reconnaissable entre mille, elle est une ode à la féminité, à la vigueur et à la sensualité. Vous l'aurez sans doute compris, c'est une voix qu'il est urgent de (re)découvrir. Quand à ce nouvel album, au titre si poétique mais à rallonge The Cherry Blossom And the Skyline Rising From the Street sorti en septembre 2008 dans la quasi indifférence générale (excepté dans son pays d'origine, vu que dans le reste du monde il n'a bénéficié d'aucune sortie physique - j'ai du l'acheter relativement à un prix élevé en Angleterre - mais il est possible de le télécharger sur les plateformes légales comme i-tunes), loin de son répertoire au parfum jazzy revient à une pop légère et en apesanteur. Lors de chaque écoute (et cela plus d'une bonne dizaine de fois) je ressens la même impression : mes pieds décollent de la surface pour se diriger dans un endroit zen, aux couleurs pastels, dédié à l'apaisement.

Plus fort encore, ce sont 10 petite merveilles concises et directes qui jalonnent cet opus parfait. 10 pistes qui enchantent, envoûtent, mettent l'auditeur dans une bulle. Cette pop minimaliste, aux douces effluves paradisiaques, ne saurait laisser insensible à tout amateur de beauté. L'aérien et acoustique Worth The Pain vous fera décoller de votre siège. Phénoménale entrée en matière. Après le décollage, direction paradis pour le poétique et romantique While You Hesitate, cette chanson me hante depuis quelques semaines, une douce torture m'envahit dès les premières notes de cette sublimissime chanson avec son imparable refrain. Juste magistral tant du point de vue de la rythmique, des paroles que de l'interprétation adorable de Rebecka. Peu avant, j'étais obnubilée par Giving Up My World, cette chanson envoûtante au possible qui se laisse dégustée avec une délectation proche de la perfection. Un plaisir divin, ponctué d'arrangements simples, mais d'une élégance raffinée rare.

Sous une influence asiatique certaine, la magnificence et la retenue de One Or Maybe Two vous mettra le coeur sens dessus dessous, irrésistible. No Bait fait le grand écart entre influences morriconiennes et trip hop. Brillant, audacieux, assurément alternatif. Glissant dans les délices de la country alternative, la poésie et le rythme indolent de Sweet Alouette en font l'une des plus délicieuses berceuses entendue cette année. Ne désirant pas tomber dans la facilité, Rebecka nous offre un mid tempo philosophique et profond : Bam Bam, de nouveau, on ne peut qu'être emballé par l'initiative. L'esthétisant et aérien If est incapable de nous faire attérir sur la terre ferme afin de nous faire reprendre un peu les esprits, on est plus que jamais plongé dans une ambiance à la fois ouatée et zen. Plus sensés et profonds que jamais, le texte et l'ambiance planante de Romantic Realism sont des petits bijoux à chérir. L'esprit de l'Americana fait son grand retour pour l'une des plus belles pistes de l'album qui a également l'honneur de le conclure : l'acoustique, poétique et sensible All This est si parfait, si simplement et superbement excécuté que les larmes pourraient rouler. Une 11ème piste cachée et instrumentale fait son apparition pour clôturer sur une note jazzy et trouble à l'image des meilleures bandes originales de Lynch. Trop court et trop bon.

Note Finale : 18/20

Site Officiel

Facebook

Où Trouver ce Bijou ?

Her Shop, Cdon.eu

The Cherry Blossom and the Skyline Rising from the Street - Rebecka Törnqvist

vendredi 19 décembre 2008

2008 - Kanye West - 808’s & Heartbreak - Reviews - Chronique d'un artiste en (re)construction





Il ya quasi un an jour pour jour, je chroniquai Graduation, son troisième album sorti en 2007. Déjà très contesté par sa nouvelle orientation musicale plus électro/pop, Kanye a depuis vécu de nombreux drames qui l'ont profondément affecté (mort de sa mère dont il était très proche, rupture avec sa fiancée) et qui n'ont fait que le renforcer dans son envie de satisfaire ses envies musicales du moment (la vie est courte... lui aussi a failli mourir avant d'entreprendre sa carrière solo, le tout additionné à son objectif ambitieux de devenir rapidement une légende) sous peine de déboussoler et/ou dégoûter ses fans de la première heure par le biais de cette nouvelle sortie musicale 808’s & Heartbreak. Crée dans l'urgence et dans un état de détresse certain (le fantôme de la perte de sa mère envahit presque chaque track), ce nouvel opus est difficile à définir, à cerner, et en conséquence, à critiquer. Quand j'ai écouté la première fois Love Lockdown, j'ai de suite adhéré au concept (contrairement aux 9/10ème de ses fans) de ce son tribal en forme de complainte qui a mis en évidence plus que jamais les qualités de mélodiste de Kanye se risquant même au chant. Et même si cela ne sonne pas comme son compère John Legend, cela m'a plu. Je n'en ai pas grand chose à faire qu'il ne chante parfaitement, j'en ai même un peu ras la casquette de ces chanteurs de R&B plus nombreux que jamais tous dotés de voix parfaites mais desquelles ne se dégage aucune émotion. Ils représentent pour moi des zombies (auto-programmés) musicaux qui envahissent MTV en imitant les voix de Amy Winehouse, de Mariah Carey (autre imitatrice de la grande Minnie) ou de Toni Braxton. Bref, si Kanye ne chante pas parfaitement ou utilise l'autotune, cela ne me dérange pas tant que cela car l'objectif de m'atteindre, de me toucher est atteint.

Cependant, j'avoue que cela n'était pas gagné : après la bombe Love Lockdown, toutes le chansons qui ont filtré ne m'ont pas plu car incohérentes au titre de single. Je ne comptais pas acheter l'album tout de suite et puis je me suis bougée il y a trois semaines afin de l'écouter dans son entièreté et j'ai été très impressionnée ! Suicide artistique (pas de single évident donc peu de chances qu'il vende des tonnes de cd's) ou renaissance flamboyante (attitude de je m'en foutisme à propos de ce que pensent les autres, je suis plus fort à chaque fois qu'on me dénigre, vive les haters) ? Mon avis c'est que Kanye désire aller toujours plus loin, toujours plus haut, pas moyen de revenir en arrière, innover semble une seconde nature pour cet artiste insatiable. La première piste de ce nouvel opus Say You Will décontenance en bien ! Ambiance futuriste et planante sur fond d'un son électrocardiogramme, Kanye y offre une interprétation intense et poignante. De même, Welcome To Heartbreak avec ses violons d'ouverture qui font place à un son électro/pop est un vrai joyau. Ambiance sombre et envoûtante pour ce titre puissant proche de la perfection. A écouter. Au départ je n'accrochais pas avec Heartless. J'avais un sérieux problème avec son ouverture sur le refrain (sur)autotuné et puis finalement j'ai vraiment appris à l'apprécier en passant outre le refrain que je trouve un peu mal foutu. Le reste de la song est impeccable et se retrouve sans difficultés dans l'album.

Avec le morceau Amazing, Kanye continue à enfiler les perles. Un son et une ambiance crépusculaires déjà parsemés de cris de jungle. On approche de la zone sensible, le résultat est éblouissant. Love Lockdown, légèrement remaniée par rapport à la version initiale, offre une marche tribale majestueuse et prenante sur laquelle Kanye nous emmène dans les tréfonds de son désespoir. Un des meilleurs single de 2008. Une autre de mes pistes préférées est Paranoid, ce morceau plus électro que pop est le single le plus jouissif et ludique de l'album. Les influences 80's mélangées à un son futuriste et couplé à un refrain accrocheur en font une petite tuerie. Dans la même veine mais en plus osé, Robocop est un morceau hybride incroyable qui interpelle, déroute de par son ambiance sucrée salée. A écouter, une expérience musicale intéressante. Renouant avec un son plus sobre, Street Lights est un e piste particulièrement réussie avec en arrière fond un piano qui donne une touche aérienne à ce beau morceau. Bad News atteint des sommets de mélancolie, ce morceau presque dépressif possède une classe et uen simplicité déconcertantes dela part de Monsieur Ego. See You In My Nightmare avec en featuring Lil' Wayne (j'en ai eu des sueurs froides, je n'apprécie pas du tout ce bonhomme) ne déçoit pas du tout. Enragés, les deux compères se donnent à fond sur un instrumental phénoménal. Incontournable. Coldest Winter clôture magistralement l'album de façon sobre, froide sur un instru planant qui laisse entrevoir l'hiver glacial que traverse Kanye. Pas besoin de parler de la bonus track Pinnochio Story, tout le monde qui connaît Kanye sait que c'est un performer et un MC hors pair mais cette track n'a pas sa place sur l'album.

Ceet opus est le plus ambitieux travail produit par Kanye jusqu'à ce jour et cela mérite amplement le fait d'être souligné. En cette période où la scène musicale est particulièrement frileuse (on applique consciencieusement les bonnes vieilles recettes pour les saupoudrer d'un brin de mordernité pour se donner bonne conscience), Kanye défie ses fans, les critiques (qui accueillent plus que positivement ce retour anticipé) avec un son électro hip pop très réussi. Les instrumentations et les paroles sont soignées, bien pensées et l'utilisation d'autotune ne dérange même plus après quelques écoutes si l'on comprend l'ambition et le message du bonhomme. Kanye souffre et cela se sent, laissant un peu de son ego de côté et voulant partager ses émotions immédiates, il s'est précipité et cela a joué en sa faveur. Album indispensable de 2008, que nous réserve Kanye en 2009/2010 ?

Note Finale : 18/20

Love Lockdown (Live) :


Heartless (Live) :

mercredi 17 décembre 2008

2008 - Theresa Andersson - Hummingbird, Go ! - Reviews - Chronique d'un album coloré servi par une fée suédoise



Hummingbird Go by Sabrine Carrein on Grooveshark

Elle est belle comme le jour et possède une voix de sirène prête à vous happer dans ses profondeurs musicales les plus expressives, elle est originale en diable, écrit la plupart de ses textes (sur cet album avec l'aide de Tobias Fröberg et de Jessica Faust) et a composé et instrumentalisé de A à Z son dernier opus en date (...dans sa propre cuisine à l'aide d'instruments aussi improbables que des verres !), de quoi complexer ses concurrentes. Violoniste de formation, cette jeune femme s'est exilée en Nouvelle Orleans dès le début des années 1990's. Passionnée de jazz, elle a travaillé avec des musiciens de la trempe des The Neville Brothers, The Meters et Allen Toussaint. Pourtant sa carrière musicale, débutée en 1996 avec le jazzy Vibes (1996), plusieurs Ep et le pas vraiment recommandable Shine (2004), n'a jamais pris son envol ou plutôt n'a jamais démontré l'étendue du talent de la demoiselle. Injustice réparée avec ce nouvel opus Hummingbird, Go ! qui fait l'effet d'une bombe lâchée dans la morosité ambiante.

Une bombe, c'est le mot exact. Bricolé maison et travaillé avec Tobias Fröberg (Sofia Talvik, Ane Brun, etc.) afin de lui assurer une production digne de ce nom, c'est presque un petit miracle d'entendre encore un d'album aussi éclectique (effluves de pop, jazz, new age, doo wop, reggae) et en même temps doté d'une telle cohérence. Le pétillant et poignant Na Na Na démarre sur les chapeaux de roue cet opus : pop, jazz, choeurs mutins, Theresa ne fait pas seulement preuve d'une grande originalité artistique musicalement parlant mais s'avère une chanteuse fantastique. Clusters, interlude spatial soupiré, est superbe mais fait place rapidement au motownesque Birds Fly Away à la sauce nordique. Enchanteur et époustouflant. Question enchantement ou étonnement, on est pas en reste avec Introducing The Kitchenettes qui introduit au vahiné Hi-Low. ce morceau est certainement l'un des plus originaux que j'ai entendu ces dernière années, non seulement l'atmosphère est particulière mais ces petites voix en forme de choeurs inventées pour la circonstance sont particulièrement réussies. Un petit chef-d'oeuvre.

L'une des plus belles pistes Innan du Går partagée avec la magnifique Ane Brun est un must à écouter d'urgence. Un vent asiatique vient souffler sur cette ballade qui ne peut qu'éblouir de par sa pureté et sa simplicité. Bouleversant. Hummingbird, Go ! renoue sur un rythme brésilien avec le côté décalé, l'impression d'être en face d'un Ovni. Le sautillant et vivifiant Japanese Art met de façon magistrale du baume au coeur. Beaucoup plus calme et posée, mais non moins originale, la ballade jazzy The Waltz est une petite merveille de douceur. Dans la même veine de tendresse le folky God's Highway vous donnera l'envie immédiate de vous blottir dans les bras de l'être aimé. Sublime. Locusts Are Gossiping met en évidence sur base d'un très bel instrumental, le côté à la fois plus sérieux et décalé de Theresa. C'est particulièrement magnifique. Tout en sobriété et émotion Minor Changes clôture de façon grandiose l'album.

Mieux qu'un sans faute pour cette jeune femme qui semble posséder une imagination sans bornes et un potentiel très sérieux. Un must à écouter et ranger aux côtés des incontournables Emiliana Torrini et Hafdis Huld pour un trio nordique détonnant de fraîcheur et d'originalité. Un des meilleurs albums pop de 2008, précipitez-vous !

Note Finale : 18/20

Site Officiel

Facebook

Où trouver cette Merveille ?

Fnac.fr, Amazon.fr

Hummingbird, Go! - Theresa Andersson



lundi 15 décembre 2008

2008 - Dianne Reeves - When You Know - Reviews - Chronique d'une Diva du Jazz Vocal qui se repose sur ses beaux lauriers






Je me souviens encore avec quel bonheur j'ai découvert l'une des plus grandes voix du Jazz Vocal actuel (avec ses consoeurs Dee Dee Bridgewater, Elizabeth Kontomanou, Laika Fatien, Cassandra Wilson et je ne peux m'empêcher de penser à Diana Krall) : à travers trois albums qui sont certainement les meilleurs de la Diva : The Calling: Celebrating Sarah Vaughan (2001), A Little Moonlight (2003) et la sublime bande originale Good Night, And Good Luck (2005). Si sa carrière pourrait être résumée, ce serait ces trois albums jusqu'à présent qui mettent son talent d'interpèrete le plus en valeur. Bien entendu, cette grande dame en a sorti des albums depuis la fin des années 70's mais ce n'est que dans les année 2000's que son talent est mis en évidence avec le répertoire et la production qu'elle mérite.

Difficile, en effet, après ces trois albums de faire mieux. Ce nouvel album When You Know (2008) produit par son partenaire musical de longue date George Duke est particulièrement bien excécuté mais il aurait pu être un chef d'oeuvre du genre s'il n'avais pas été aussi frileux. Dommage, enfin cela n'est pas une grosse déception car un album de Dianne Reeves vaut bien un million de fois le dernier Britney Spears. Pas de mouron à se faire, l'album est excellent mais manque juste cette petite étincelle d'audace pour se faufiler au niveau de masterpiece. Je m'en remettrai, même si j'en attendais de trop certainement. Dianne Reeves a couru (si l'on puis dire) après une reconnaissance depuis si longtemps méritée qu'après la bande originale Good Night, And Good Luck qui a obtenu maintes récompenses (dont un grammy Awards si ma mémoire ne flanche pas de trop) et un succès en terme de ventes, il fallait rester, pour la suite immédiate de sa carrière, dans un cadre soft pour fidéliser le nouveau public acquis.

Il s'agit (une habitude pour beaucoup de chanteuses de Jazz Vocal) d'un album de reprises essentiellement pop/soul (ce qui devrait faire grincer les dents des puristes du genre) excepté du dernier morceau le bluesy et rythmé Today Will Be A Good Day qui est une composition personnelle de la grande dame et qui s'avère une très bonne surprise ainsiq qu'une idée à creuser pour un prochain album un peu plus ambitieux. Just My Imagination (la reprise du groupe The Temptation) démontre les fabuleuses capacités vocales de Dianne : toute en nuance et jamais dans la force, sa voix ensorcelle l'auditeur le plus exigeant. Cette reprise cosy de ce standard est du plus bel effet. Over The Weekend (Nancy Wilson ) représente la quintescence de la classe et du lyrisme vocal : l'élégance des arrangements ne saurait mentir sur la grande qualité de la musique toute aussi nuancée et subtile que l'interprétation de Dianne qui brille de nouveau. Lovin You, cette reprise du classique indémodable de Minnie Riperton, aurait pu être casse-gueule et pourtant je pense que seule Dianne peut réussir ce challenge de poids. Elle se réapproprie avec sa propre personnalité vocale et un son qui touche à la bossa nova pour son côté feutré et légèrement exotique. Le résultat est sublime avec à la fin une petite poussée dans les aigus, un hommage à Minnie... Je suis tombé immédiatement amoureuse de... Im' In Love Again, cette chanson de Peggy Lee est reprise de façon magistrale par Dianne qui se montre intuitive et sobre sur cette mélancolique love song même si les paroles sont plutôt positives. Une de mes préférées, la classe.

La reprise de Midnight Sun (Johnny Mercer ) standard du jazz me met un peu moins enthousiaste (il faut dire que les arrangements réalisés pour la version d'Elizabeth Kontomanou étaient top) que les précédentes reprises. En effet, c'est davantage une question de goût mais j'aurais préféré que cela sonne moins piano-bar même si je ne peux que me rallier au constat que Dianne sauve amplement la mise avec son interprétation toujours très investie. Once I Loved me réconcilie de suite avec l'album : sobre et mélancolique cette ballade désabusée est tout simplement sublime, de quoi vous donner des frissons... j'en frémis encore de bonheur. The Windmills Of Your Mills (Bergman/Legrand) est une chanson à la base grandiloquente, avec une orchestration riche, un peu baroque et c'est également une chanson sur laquelle on peut se casser les dents avidement mais pas quand on s'appelle Dianne Reeves et qu'on détient son expérience. Cette reprise plus subtile qui s'accomode d'arrangements légèrement plus sobres et complexes font en sorte d'accompagner la voix de Dianne un ton au-dessous au lieu de l'étouffer, le résultat est divin. Social Skill (Hendricks) relève davantage du jazz pure avec un vrai sens du swing plutôt bienvenu sur cet opus qui en raison du choix des chansons en manque singulièrement. When You Know (Franzel/Kimmel ) montre l'étendue vocale de Dianne qui est toujours très impressionnant, cependant je suis plus nuancée sur cette chanson qui sent légèrement la guimauve.

85/100 : c'est vrai Dianne Reeves est une vocaliste majeure, c'est vrai que certaines chansons (2-3 chansons laissent clairement à désirer mais Dianne ne démérite jamais) sont superbement reprises, c'est vrai que Dianne est très bien entourée par de grands musiciens mais c'est vrai également que l'album souffre d'un manque d'ambition manifeste si on le restitue dans l'environnement du Jazz Vocal qui voit apparaître une nouvelle génération qui certes n'atteindra sans doute jamais sa maestria vocale mais qui se montre plus inventive et instinctive. Seul bémol à cet excellent album que je recommande.

When you know (reportage):


vendredi 12 décembre 2008

2008 - Katie Noonan - Blackbird : The Music Of Lennon & McCartney - Reviews - Chronique d'une voix angélique étourdissante






Je ne sais même plus quant je l'ai découverte cette "nouvelle" Katie ! Noyée sous la masse de téléchargements non écoutés, je me suis simplement fiée à cette superbe cover un peu surréaliste qui m'a fait de suite songer à ces idiotes pubs pour un gel ultra fixant. Bien entendu, dans ce cadre, c'est la classe avec en prime un disque de reprises jazzy du répertoire des Beatles, pourquoi pas ? Pourtant j'étais loin d'imaginer ce qui allait m'arriver : distraitement j'ai ouvert un fichier musical au hasard et patatra : une voix angélique, pure, cristalline mais chaleureuse - à l'image d'un rayon de soleil - a envahi les tympans et osselets de mes oreilles : un déluge de bonheur, un feu d'artifices de frissons, un coup de foudre pour cette voix qui pourrait être un résumé savant entre celles d'Hayley Westenra et de Jane Monheit (deux superbes vocalistes), rien que cela !

Cette jeune femme australienne qui vient de dépasser le cap de la trentaine a déjà une carrière derrière elle, longue de plus de 10 ans : elle a participé à des groupes : Elixir et George (particulièrement connu pour déchaîner haine et passion en Australie, ce groupe a connu une belle carrière au début des années 2000's) et d'autres projets en compagnie de proches (dont sa mère). En 2007, elle a sorti un premier album solo Skin (que je chroniquerai l'année prochaine) qui a connu un succès certain immédiatement suivi d'un album remix Second Skin du même acabit. Novembre 2008 voit apparaître une nouvelle sortie : Blackbird: The Music Of Lennon & McCartney qui comme son titre l'indique est constitué de reprises des Beatles. Tout d'abord, très peu d'informations sont relayées au sujet de cet album et les uniques indications rassemblées sont presque intégralement négatives : en effet, les puristes (entendez les fans purs et durs des Beatles) et même les fans de la belle sont hyper mécontents de ce travail. Je ne sais pas pourquoi mais Katie s'est fait lapidée et pourtant... que de plaisir pour moi d'écouter cette vocaliste de premier choix surfer sur ces belles mélodies.

D'abord, Katie Noonan s'est entourée pour cet album de musiciens de premier plan, un casting de rêve : John Scofield à la guitare (acoustique ou électrique), Joe Lovano (Saxophones), Sam Keevers (piano), Ron Carter (basse) et Lewis Nash (batterie et cymbales), avec elle cela fait un sextet de choc. Ses musiciens (le temps d'un disque) apportent une qualité, une souplesse aux instrumentations de première classe. On ne peut espérer décemment mieux. Sans oublier notre principale intéressée, Katie Noonan qui a abandonné le chant en mode voix pleine pour s'axer essentiellement sur sa voix de tête afin de donner à ce dernier un aspect ethéré, fluide et léger, d'une douceur paradisiaque ; elle constitue en quelque sorte le prolongement naturel des autres instruments. Au-delà de ces aspects techniques, le résultat est irrésistible, seuls les grincheux viendront à redire, c'est comme cela. Le tout s'écoute avec délice car cela n'est pas trop linéaire, les solos des musiciens sont superbes, Katie se permet quelques libertés façon free jazz tout en respectant l'oeuvre et cela se savoure amoureusement.

Un album de reprises qui certes ne prend pas de grands risques mais qui enchante. L'auditeur (moi en l'occurence) se sent léger et décontracté à son écoute. Une vraie délectation pour les amoureux de belles voix. Emotion, douceur et ambiance feutrée garanties à l'écoute de ce bijou. A écouter d'une traîte mais pour les pressés : Yesterday, Blackbird, If I fell, Across The Universe (à tomber par terre foudroyé), Michelle, Eleanor Rigby, Because et I Love Her vous démontreront les qualités indiscutables de cet album.

Note Finale : A+

Pour découvrir l'album à son aise c'est ici.

Blackbird :


Across The Universe (Live - mauvaise qualité mais laisser apercevoir le superbe talent live de Katie) :

jeudi 11 décembre 2008

2008 - Noa Babayof - From a Window to a Wall - Reviews - Chronique d'un album au doux folk sans âge





Et voilà Blogger déblogue ! Je dois refaire ce post qui était presque achevé et dont j'étais quasi sûre de sa sauvegarde, quel ennui ! Bon, je me résous à vous réécrire les platitudes au sujet de cette artiste qui n'ont pas encore été effleurées à vos yeux ! Dès que j'ai écouté cette chanteuse israélienne Noa Babayof, je n'ai plus eu qu'une certitude en tête : cet album From a Window to a Wall serait bientôt dans ma cdthèque. Bien entendu, aucune sortie prévisionnelle en vue en Europe, j'ai joué le jeu sur e-bay et il en valait la chandelle. Vous le savez mieux que moi, je suis en contemplation admirative pour les belles voix féminines et les univers musicaux particuliers et Noa Babyof ne déroge pas à la règle, elle ne fait que la conforter.

Dans la lignée de Vashti Bunyan, Linda Perhacs, Joni Mitchell, Joan Baez ou plus récemment Marissa Nadler et Mariee Sioux : sa superbe voix élégiaque et virginale a fait battre mon coeur beaucoup plus vite que d'habitude. Un coup de foudre pour sa voix mais également pour son univers inventés par ce superbe duo Noa Babayof/Greg Weeks (Espers) : de suite je me suis sentie transportée vers des contrées imaginaires boisées, médiévales, fantastiques remplies d'allusions chevaleresques ou terriennes. Sans les magnifiques, que dis-je, les somptueux arrangements de cordes de Greg Weeks qui procurent des frissons en accentuant l'émotion mélancolique de l'album, il est vrai que cet aspect de la folk music sonnerait un peu trop linéaire et c'est pourquoi ce duo marche à la perfection : chacun contribue à faire en sorte que cet album sonne de façon intemporelle avec un certain perfectionnisme.

100/100 : un de mes chouchous de l'année, cet album est indispensable pour tous les amoureux de folk music qui seront réceptifs à la magnificence de l'album, à sa pureté pour les uns ou à sa naïveté pour les autres. Je ne recommande pas réellement l'écoute de chansons par rapport à d'autres car cet album constitue un ensemble fragile, délicat qui ne saurait résister au côté un peu bourrin des playlist, mais pour les pressés : Indian Queen, Marching Band ou encore Them That Are Writing These Songs feront votre bonheur. Les autres goûteront aux subtilités que chaque chanson délivrera au gré des écoutes. Un plaisir divinement poétique. J'attends déjà la suite !

Marching Band (Live) :

At Your Death (Live) :

Personnel - 1 an déjà - Je n'arrive pas encore à y croire - Merci à tous pour votre soutien !!!!



Il y a un an jour pour jour, ce blog ouvrait ses portes. Le moins que l'on puisse dire : les débuts ont été laborieux et puis j'ai eu un premier commentaire, je remercie encore Sophia !!! Et puis Miss Pillsbury a eu la gentillesse de venir régulièrement me rendre visite et donner son avis. Et puis, vous êtes arrivez petit à petit et ma communauté s'est élargie, cela a dépassé toutes mes espérances. Certes, je n'ai pas fait un blog afin de récolter moult commentaires, mais comment savoir si cela plaît à d'autres personnes ?

J'ai vraiment réalisé le blog en aveugle pour une simple et bonne raison : je ne suis organisatrice dans l'âme quand je n'y suis pas obligée et ce blog constitue pour moi une bouffée d'air frais, c'est la raison pour laquelle je n'ai jamais eu envie de le "réglementer", ma seule envie étant de vous faire partager mes sons préférés quand j'en ai le temps (et j'ai un de ces retard ! je me demande si je pourrai un jour le combler !). Quand je fais le bilan de cette année concernant ce blog, je suis plus que satisfaite.

- Pas encore de moi, car mon écriture laisse encore à désirer vu que je ne suis pas encore assez concise et que je l'avoue, il m'arrive de ne pas relire mes post (la catastrophe en vue) et je m'excuse encore d'avance de mes erreurs de grammaire, de syntaxe, mes fautes d'orthographes, bref de tout ce qui est très désagréable à lire, mea culpa.
- En fait, je suis hyper satisfaite de vous tous, là, oui de vous qui me lisez en ce moment même, de vous qui me donnez vos impressions, de vous qui m'avez lu, de vous qui m'avez encouragé, vous êtes absolument fantastiques, mes lecteurs !!!

J'espère une longue vie à ce blog, pour le moment je ne suis pas encore très impliquée dans la vie active donc cela ne pose pas de problèmes mais dans l'optique de certains changements de ma vie, je vous promets de maintenir en vie le blog, je trouverai des parades ;-) car en fait ce blog m'est, en quelque sorte vital, pour le moment : c'est un moyen de rester socialiser, un moyen de partager, un moyen de prendre confiance en ma personne. Et vous avez rendu possible tout cela alors que je n'espérais rien en retour.

!! Je vous remercie un million de fois !!

@ Tous ceux qui sont dans mes blogs préférés de ce blog (voir la colonne de droite, vous m'avez inspirée, c'est le moins que je puisse affirmer).

@ Tous ceux qui me laissent des commentaires ou des encouragements sur mon adresse gmail, et vous êtes nombreux !!

@ Tous ceux qui me lisent mais qui restent dans l'anonymat



Je remercie Daniel de ce présent : j'avais visionné cette vidéo par le biais de la Newsletter d'Anna Ternheim mais je n'avais pas de lien pour vous la faire visionner sur le blog, grâce à Daniel, c'est chose faite, un pur moment de bonheur ! :

Summer Rain - Anna Ternheim, Nina Kinert, Ane Brun et Ellekari Larsson from the Tiny and Johanna and Klara

mercredi 10 décembre 2008

1967 / 2008 - The Doors - Live At The Matrix 1967 - Reviews - Chronique d'un double album Live controversé du groupe culte à leurs débuts : vibrant



Sur base de mes cd's, je les ai convertis en Mp3 qualité 192 et mis dans une playlist Deezer, le seul problème : je n'ai pas pu insérer The End sur le premier disque.




Je suis une très grande admiratrice des The Doors, c'est comme cela, avec Pink Floyd, The Who et Led Zeppelin c'est assurément le quatuor de tête des groupes rock que j'adore et que j'aimerai pour toujours. Si je possède les albums studio des The Doors, j'avoue ne pas avoir pris la peine (manque de temps, etc. toutes les excuses sont imaginables) de me procurer un album Live de ce groupe et quand la semaine dernière je suis passée dans les rayons musicaux, je suis tombée nez à nez avec cette magnifique pochette et cette promesse d'un Live qui date de 1967 par conséquent qui se situe à la naissance de leur carrière dans le grand circuit. Sur un coup de tête, j'ai acheté cette nouvelle sortie (sortie en novembre 2008 pour être exacte) sans savoir à quoi je m'exposais. Sur base de la tracklisting et afin de connaître ce groupe avant leur renommée mondiale, la mort de Jim, leur statut désormais culte avec toujours cette question lancinante : à quoi pouvait ressembler ce groupe ?

Je ne me fais pas l'avocat du diable : je sais parfaitement que les trois membres restants du groupe : Ray Manzarek, Robbie Krieger et John Densmore (dans une moindre mesure) ne sont pas des enfants de choeurs. Ils ont multiplié les tentatives afin de rentabiliser l'affaire : inédits en tous genres, coffrets de toutes sortes, rééditions remasterisées (par deux fois même... la dernière remasterisation de tous les albums studios date de l'année dernière et si le son pète gravement, les bonus sont plutôt inintéressants outre le fait évident que cela commence à faire un peu de trop...), résurrection du groupe avec d'autres chanteurs, bref de quoi foutre des frissons à tous les puristes du genre et même aux autres (comme moi).

De plus, cette sortie - en elle-même - est très controversée. Restituons les faits : janvier 1967 : sortie du premier album éponyme de The Doors : un chef d'oeuvre absolu pas encore reconnu à sa juste valeur évidemment, en mars 1967 le groupe se produit dans un petit bar : The Matrix pendant quelques jours : ce bootleg circule dans le circuit underground depuis le début, ensuite le net se fait le relais naturel de ce Live apprécié comme un document historique, un testament des débuts de ce groupe devenu depuis légendaire. Enregistées le 7 et le 10 mars 1967, les tapes dites de première génération appartiendraient à Peter Abram, patron de la boîte The Matrix et ne seraient donc pas en possession des membres de The Doors ou du label Elektra, aie, aie, aucune mention de cela, bien entendu, dans le livret qui accompagne ce double cd... que ce double cd ne seraient finalement basé que sur des enregistrements de faible qualité... toutes les rumeurs les plus folles (ou vraies) jalonnent les forums, les critiques anglosaxonnes (les francophones lassés ne relatent même pas cette sortie... dommage même si cela est compréhensible), bref que dire ? N'étant pas une spécialiste ni une puriste, je ne n'aventurai pas sur cette voie sinueuse même si ces informations se doivent d'être relatées afin d'avoir un minimum d'objectivité concernant cette énième sortie.

Ce qui m'a d'abord frappée en écoutant cd live ce n'est pas une surprise : c'est le son : loin d'être linéaire, d'une chanson à l'autre c'est au petit bonheur la chance, certaines pistes ont été épargnées et restaurées, d'autres souffrent par contre et pas de miracles en vue pour réscuciter leur son originel sans quelques craquements au passage ou de sons saturés. Mais vous savez quoi ? Si cela me dérangeais un peu au départ, par la suite j'ai trouvé cela naturel, on est beaucoup trop habitué aux Live actuels souvent lisses, mixés, lêchés jusqu'à la moindre égratinures et au final cela donne un résulat un peu insipide (dernier exemple en date : H.A.A.R.P. de Muse sorti cette année 2008, très agréable à l'écoute mais tellement conventionnel que cela donne envie de pleurer et de leur crier de se bouger le cul pour au minimum innover en Live ! P***** de concert de masses).

The Doors se produisent dans un petit club, il débute en quelque sorte : pas encore de réels succès derrière eux, pas d'égo surdimenssionné, pas encore de débauches qui nuiront à beaucoup de leurs prestations Live ultérieures ; ce sont des jeunes musiciens qui se produisent pas nécessairement à leur aise ("petit club" vous met sur la piste) devant un public amorphe. Et pourtant cet album Live est un must - à sa façon - pour les fans des The Doors, pour les simples amateurs, il est vrai que cela peut rester anecdotique car ce n'est sans doute pas leur meilleur Live mais constitue avant tout un document historique inestimable.

Pourquoi l'écouter ?

- tous les membres sont encore en forme : ils donnent le meilleur d'eux dans des conditions relativement difficiles.
- c'est toujours ultra cool de réentendre Break On Through, Crystal Ship, Alabama Song, etc. toutes ces sublimes chanson présentes sur le premier opus de 1967.
- Summer's Almost Gone qui sera présent sur l'album Waiting For The Sun (1968) est une pure merveille de poésie mélancolique.
- Light My Fire, légèrement réarrangé, démarre tout doucement, Manzarek lui donne une touche façon Bossa Nova/Lounge. Et cela le fait. The End se voit ajouter des bribes de poésie. Back Door Man et When The Music's Over se voient prolonger pour notre plus grand plaisir et démontrent l'intuition et la bonne marche du groupe.
- les reprises I'm A King Bee de Muddy Waters, Get Out Of My Life Woman de Allen Toussaint, Who Do You Love de Bo Diddley, Crawling King Snake de John Lee Hoker qui verra son apparition sur leur dernier album L.A. Woman (1971) et de Gloria qui offre de belles sensations.
- La deuxième galette contient une grande part du deuxième album Strange Days qui sortira quelque mois plus tard (fin 1967) et offre un superbe version de Unhappy Girl même compliment pour Moonlight Drive, My Eyes Have Seen You et surtout pour l'hypnotique/psychédélique I Can't See Your Face In My Mind.
- Woman Is A Devil/Rock Me offre un trip sous acides en toute quiétude, ambiance garantie ;-).
- Une version instrumentale de Summertime (du couple Gershwin) bien fichue.

90/100 : ce n'est pas le genre d'album que vous écouterez tous les jours. C'est avant tout un testament, un témoignage des débuts de ce groupe. On ne se rend pas compte, mais en 5 ans ce groupe a sorti 6 albums, a connu la gloire, la déchéance et la mort. En 5 ans, ils ont brûlé toutes leurs cartouches et le tout s'est terminé (même si les membres survivant ont tenté de continuer l'avanture sans grande crédibilité) avec la mort d'un homme devenu une icône de par son son charisme et sa voix sublime, inoubliable. A écouter par nostalgie (la flamme et la magie de leur musique agissent toujours de façon vivace), des instants "volés" (sic) à savourer qui montrent un groupe encore sain et plein de vigueur avant que tout le reste ne survienne et balaie le tout d'un revers de main.

Summer's Almost Gone :

I can't see your face in my mind :

lundi 8 décembre 2008

2008 - Anna Ternheim - Leaving On A Mayday - Deluxe Edition - Reviews - Chronique d'une artiste en état de grâce

Je me suis ruinée pour toi Anna afin acheter ton dernier album Leaving On A Mayday version deluxe (pas pour les 5 images dont je n'en n'ai rien à faire mais pour la deuxième galette Anna Sings Sinatra qui contient les 5 bonus tracks : des reprises de standards de Frank Sinatra). Il restera pour moi l'album le plus cher acheté en 2008 par le biais d'Ebay Suisse. Inutile de me ronger davantage les ongles car cela valait largement le coup. Cet troisième album après Somebody Oustide (2004), Separation Road (2006) et d'autres Ep's ou l'album récapitulatif Halfway To Five Points (2008) sorti uniquement, par le biais de Decca, pour le public américain, sort des sentiers battus de la musique à laquelle nous avait habituée cette artiste assez charismatique. Plus expérimental, plus audacieux, ce nouveau tournant met de côté le son dark pop/rock façon Coldplay ou le folk mélancolique pour se tourner vers une production plus élaborée et sophistiquée concoctée à l'aide de Björn Yttling (du groupe Peter, Bjorn & John).

Cela fait maintenant quelques années que je suis l'actualité musicale d'Anna Ternheim : j'ai écouté tous ses disques toujours avec un plaisir immense et s'est imposée peu à peu comme une chouchoute. Si au départ je n'ai pas eu le coup de foudre, je me suis attachée à sa musique sombre et finement écrite, à sa voix qui caresse les oreilles et touche l'âme. Ce n'est pas le genre d'artiste qui s'impose dans un coup d'éclat (un peu à l'image d'Ane Brun qui peut paraître, au premier abord, un peu trop sobre) : elle s'installe, elle s'insinue avec douceur dans le quotidien et puis on ne peut plus s'en passer. Finalement, c'est très bien ainsi car les feux de paille sont souvent éphémères. Quand en septembre, j'ai entendu dans la version acoustique What I Have Done, j'ai eu les tripes remuées, j'ai adoré sublimer cette chanson avec ses arrangements minimalistes mais si sophistiqués avec ses notes de piano fracassantes et cette profondeur dégagée par l'interprétation d'Anna, j'ai su que cet album n'allait pas me rendre insensible.





La version de What I Have Done sur l'album plus élaborée est très différente de cette version acoustique envoûtante. Le rythme du tempo est accéléré, les arrangements de cordes somptueux, le tout est très original (un peu dans la même veine d'une des dernières artistes produites par le même Björn, la pétillante Lykke Li). Et si le résulat peut paraître déroutant par rapport à la premier version et par rapport au travail habituel d'Anna, au final l'élégance complexe de ce morceau en fait un petit chef d'oeuvre. Damaged Ones met en évidence les percussions feutrées et la fluidité du son de ce mid tempo sublime. Terrified allie pop glaciale et influences asiatiques de façon magistrale, Anna à la fois sensuelle et toute en retenue offre un texte et une interprétation sublimes. Un de mes morceaux préférés, à écouter d'urgence. Plus impétueux, le rythme de Let It Rain accroche de suite l'oreille, un magnifique écrin à la fois satiné et bouillonnant qui représente un highlight incontournable de l'album.

My Heart Still Beats s'impose au fil des écoutes comme une somptueuse piste aussi délicate qu'émouvante. Ensorcelant. Par contre, l'effet imédiat de plaisir est dévoilé dès la première écoute sur l'entraînant No, I Don't Remember. Mais cela n'est pas qu'une piste "catchy", de nouveau la belle complexité et sobriété des arrangements lui procurent une parure fastueuse. Plus poétique et acoustique, Summer Rain n'est pas sans rappeler les derniers travaux d'Ane Brun, on ne peut qu'être séduit et enchanté par cette belle ballade. Le sublimement efficace et entêtant Losing You, un de mes titres préférées, représente par excellence une des facettes qu'Anna sait gérer parfaitement : faire rimer pop et qualité. Sur le mélancolique et countrysant Off The Road, Anna offre une interprétation éthérée de toute beauté. Ce morceau intimiste et touchant est particulièrement beau. Le désert du Névada ne doit pas être loin... Black Sunday Afternoon clôt l'album sur une note moriconienne et des arrangements subtils qui touchent à la perfection. Sublime. Époustouflant.



Sur la deuxième galette se trouve les reprises de Frank Sinatra, j'avoue ne pas avoir acheté cette édition sans savoir à l'avance à quoi ressemblaient ces reprises (car souvent cela rime avec excercice inutile et sans intérêt). Ce que je peux dire c'est que le résultat est à la hauteur des espérances. La version New York, New York avec ses cordes fantomatiques et éthérées font ressortir la nostalgie et la mélancolie de ce titre qui revêt un caractère davantage mystique. C'est sublime. Depuis plusieurs jours, je suis sous l'envoûtement total de cette incroyable version de Come Fly With Me. L'écouter c'est en quelque sorte l'adopter. Fly Me To The Moon perd ce côté étincellant et cabotin de Sinatra pour la préférer à une version douce amère attachante. De même That's Life met au placard la version crooner pour mettre en évidence ce texte désabusé et une atmosphère froide et bohémienne. Les arrangements sont particulièrement réussis et travaillés. L'apothéose et la clôture surgit avec cette version de Strangers In The Night, cette version minimaliste qui ne nierait pas Julee Cruise agrémentée de touches électro est à écouter jusqu'à la fin pour entendre les choeurs d'Anna particulièrement angéliques.

18/20 : La perfection nordique... que de débats mouvementés sur cette musique nordique qui se montre de plus en plus ambitieuse par rapport à la musique venant d'Angleterre ou des Etats-Unis qui piétine méchamment. Le ton est donné avec la production d'une sophistication extrême qui ne gâche en rien l'émotion dégagée d'Anna, il ne fait que la mettre en évidence. Je ne peux me lasser d'écouter cet album qui découvre sa complexité qu'après une bonne série d'écoute et que de plaisir, que de plaisir à saisir toute sa subtilité, sa froideur et en même temps sa luminosité. Le meilleur album d'Anna Ternheim mais peut être pas celui par lequel il faut la découvrir sauf pour les personnes qui apprécient une pop élégante et exigente. C'est tout simplement l'un des meilleurs albums de 2008 et assurément l'un de mes préférés.

What I Have Done (Live) :


Summer Rain (Live) :

vendredi 5 décembre 2008

2008 - Headless Heroes - Silence Of Love - Reviews - Chronique d'un album de reprises transcendé par Alela Diane





J'étais parmi les premières à vous informer sur le net (il y a maintenant plus de deux mois, cela passe drôlement vite) de ce projet de producteurs de reprendre des morceaux d'artistes relativement peu connus du grand public mais (plus important) appréciés pour leurs qualités artistiques. Ce qui m'a également (avant tout, pour être exacte) attirée c'est le fait que ce soit Alela Diane qui pose sa voix sur tous ces petits joyaux. Après avoir du commandé l'album (on ne peut pas dire qu'un tel projet suscite l'engouement parmi les disquaires même à la Fnac de Liège) et enfin reçu deux semaines plus tard je me suis empressée de le (ré)écouter (le net m'a achevé de me convaincre de la splendeur de l'album).

Le moins que l'on puisse dire c'est que le projet ne déçoit pas, au contraire il enthousiasme. Dès le départ on se laisse prendre, totalement désarmé, dans la toile tissée par la voix d'Alela Diane qui se montre plus souple, plus virginale et belle que jamais. Ambiance acid folk aérienne pour le splendide True Love Will Find You (Daniel Johnston). Doté d'un son réverbère et d'une ambiance hawaïenne, ce morceau nous plonge dans une atmosphère claire obscure impressionnante. De même Just One Time (Juicy Lucy) est un morceau dont l'ambiance est particulièrement réussie : dub-jazz (écouter moi ce jeu de trompette... c'est juste une bombe) sur laquelle Alela se montre telle qu'elle est : une prêtresse majestueuse du folk. Au contraire Here Before (Vashti Bunyan) met en évidence Alela qui se montre si douce et tendre sur cette somptueuse berceuse qu'elle donne envie de verser une larme. Une chanson courte et contemplative qui a fait vibrer mon coeur. Just like Honey (The Jesus and Mary Chain) ressemble désormais à une chanson à l'accent dream pop/rock tandis que To You (I Am Kloot) prend une tournure angélique dans ses refrains particulièrement sublimés par la voix d'Alela. Exceptionnel.

Blues Run The Game (Jackson C. Frank) constitue sans doute une des rares chansons qui ne bénéficient pas d'une production élaborée ou d'arrangements complexes. Un beau morceau guitare-voix en toute simplicité. Sur Hey, Who Really Cares? (Linda Perhacs) Alela se montre une fois de plus très convaincante sur cette sublime ballade mélancolique et très émouvante. De quoi ressentir des frissons qui parcourront votre échine dorsale. Nobody's Baby Now (Nick Cave) qui bénéficie de cette ambiance vaporeuse due à l'usage du reverb est particulièrement magnifiée par la montée dans les aigus d'Alela. Plus lumineux et psychédélique The North Wind Blew South (Philamore Lincoln) étincelle de mille feux. Extraordinaire. Pour clôre l'album on reste sur un rythme assez enjoué avec le brillant See My Love (The Gentle Soul). Sans aucun doute c'est la meilleure chanson (ma préférée avec Hey, Who Really Cares, Here Before et To You, etc. bon je les adore toutes) de l'opus. Cette chanson radieuse qui bénéficie d'arrangements féeriques vous enverra au septième ciel.

18,5/20 : il faut se rendre à l'évidence, derrière ce projet se cache un travail de sape afin de retravailler certaines chansons au profit de laisser certaines autres plus proches de leur modèle original. Il est sans conteste que les arrangements sont superbes, élégants, pas toujours subtils (utilisation répétée du reverb, mais je m'en fous j'adore cela me fait songer de façon automatique à Mazzy Star). C'est de l'excellent boulot que tout cela, mais je vais vous dire la star c'est Alela Diane, plus encore c'est sa douce/dure voix cristalline de soprano qui est inoubliable. Elle illumine, met le feu à chaque morceau en y apportant son âme, en s'investissant comme si les paroles lui collaient à la peau. Si elle n'a pas eu le temps de sortir un successeur tant attendu à Pirates' Gospel (2006), Alela (attendu pour début 2009, en principe) est revenue en haut de l'affiche avec cet album humble mais qui s'avère un indispensable de 2008. Cela commence à être une habitude avec elle.


The North Wind Blew South :

jeudi 4 décembre 2008

2007 - Fern Knight - Eponyme - Reviews - Chronique d'un album qui pioche avec délectation dans l'acid folk. Le résultat est Planant





Hier Raphael Saadiq, de la soul à l'état pur, aujourd'hui Fern Knight, de l'acid folk, ce blog va vraiment dans tous les sens, il manquerait une chronique du dernier AC/DC, non ? J'avoue aimer beaucoup de styles musicaux, en fait si le matériel est de qualité et la voix pas désagréable je donne la chance à tous. C'est ce que j'ai fait avec ce groupe issu du mouvement appelé communément acid folk. Pour ceux qui ne connaîtraient pas l'acid folk (ou psychedelic folk) prend ses origines du mélange entre folk et musiques psyhédéliques, c'est même lié (selon wikipedia) à l'usage du LSD comme source d'inspiration (je rassure tout le monde cette musique n'est pas illégale et n'exige pas de planer pour la savourer, au contraire c'est elle qui est à l'origine de cet état second). Les chansons sont souvent de longues pistes expérimentales dont la vocation est de nous immerger dans un état de songe, de relaxation que l'ambiance soit mélancolique ou lumineuse.

C'est en 2003 avec l'apparition du groupe Espers que le mouvement acid folk est remis à l'honneur avec des influences médiévales et celtiques affirmées. Le duo Meg Baird et Greg Weeks vont de suite s'imposer comme un groupe culte en l'espace de 3 disques : Espers (2003), Weed Tree (2005) et Espers 2 (2006). Sans oublier que chacun d'eux ont également une belle carrière parallèle, efin c'est une autre histoire. Je parle évidemment des Espers car le lien avec Fern Knight est particulièrement fort. Les uns collaborent sur les galettes des autres et vice versa. Greg Weeks par exemple a enregistré ce dernier album de Fern Knight à Philadelphia même si c'est la chanteuse/auteur/compositrice et multi-instrumentaliste (ouf!) Margaret Wienk qui assure la production. Cette artiste possède non seulement un don pour la musique mais détient aussi une jolie voix de soprano cristalline, pure, vectrice d'émotions subtiles, parfaite en quelque sorte pour s'accommoder avec ce style musical délicat.

En réalité ce Lp Eponyme est le troisième du groupe Fern Knight (sans compter les nombreux projets et collaborations diverses : exemple Valerie Projetc en 2007), il succède à Seven Years of Severed Limbs (2003) et Music for Witches and Alchemists (2006). Objectivement, si la musique de ce groupe n'est pas accessible à tous, elle n'en demeure que plus belle et mystérieuse. En effet, ce mélange élégant et harmonieux de musique folk celtique acoustique et d'électro pour asseoir l'ampleur du son est une magnifique réussite de dosage. Dès l'ouverture avec Bemused nous voici immergé dans un monde féerique surplombé de paysages verts à perdre de vue sur fond de musique qui mélange guitare électrique et harpe. Le délicat et merveilleux Silver Fox dégage une beauté somptueuse, c'est sans conteste l'une des plus belles et mémorables pistes de l'album.

En contraste, le sublime Sundew est plus sombre et mélancolique tandis que le doux psychédélisme aux racines irlandaises de Loch Na Fooey vous plongera dans un état proche de la béatitude. L'hypnotiquement magnifique Hawk Mountain met en évidence d'une part la clarté de la voix de Margaret presque enfantine et l'aspect terrien, proche de la nature du groupe de par les paroles. De nouveau, des arrangements de cordes qui viennent magnifier cette musique prenante qui est l'une de mes favorites. Le minimaliste et mélancolique Synge's Chair procure des frissons, une ballade à l'ambiance funéraire celtique de toute beauté. de nouveau, sous le charme total de cette musique. La tryptique naturaliste : The Magpie Suite: Prelude, Part II, Part III inspirée du poète Milton et de son oeuvre Paradise Lost est à se pâmer : le prélude langoureux accueille avec bonheur les vocalises angéliques de Greg Weeks Le Part 2 ressemble à une délicate berceuse celtique apocalyptique et le Part 3 clôt l'album sur une post apocalyptique/paradisiaque bohème.

17/20 je suis tombée entièrement sous le charme de ce groupe qui suit de près les groupe Espers qualitativement parlant. Je recommande cette musique à tous ceux qui aiment les Espers mais ne savent pas s'ils vont se reformer un jour et à tous les stressés de la vie (qui ne l'est pas ?). Cette musique complexe et planante qui offre des paysages mentaux d'une beauté infinie est un bienfait pour l'humanité (cela ne fait même pas grandiloquent, tiens!) et pour nos tympans.

Site Officiel

MySpace

Facebook

Où se Le Procurer ?

Amazon.fr, Fnac.fr, Cdwow.us

Fern Knight - Fern Knight

LinkWithin

Related Posts with Thumbnails