Oui, il s'agit bien d'une photo de l'artiste qui illustre la pochette de son nouvel album, sa chevelure ramenée en l'air semble défier la gravité. Lilian Hak est une jeune femme néerlandaise qui a sévi dans le monde de la scène undergound électro pop avec deux albums : Silence Feels Safe (2004) and Love’s Victory March (2006). Cependant, la demoiselle n'a jamais oublié ses premières amours : la musique de films des années 30, 40 et 50's. C'est lors d'un séjour à Bangkok où elle a pris le temps de visionner des classiques du cinéma que l'idée à germer : pourquoi ne pas prendre des fragments de musiques orchestrales issues de ces films, comme une base de sample, autour desquels, elle élaborerai ses nouveaux morceaux avec ses propres arrangements, le tout magnifié par un big band d'une dizaine de musiciens ? C'est ainsi que son troisième opus, sorti en 2010, Old Powder New Guns a vu le jour.
Old Powder, New Guns est un album résolument flamboyant, troublant et affriolant qui fait le pont entre sonorités vintage et arrangements modernes. Évoquant les films noirs et glamours, l'univers développé sur l'opus plonge l'auditeur parmi quelques-unes des plus belles atmosphères cinématographiques sonores de 2010. Il n'est pas sans rappeler, par moments, comme sur le morceau aérien, sinueux et décalé Sleeping On The Ceiling, le chef d'oeuvre de Goldfrapp : Felt Moutain (2000). Voire même, The ArchAndroid de Janelle Monae, le meilleur album de soul 2010, car comme sa conseur plus soul, Lilian Hak a développé son style musical jazzy à mi-chemin entre rêve fantasmagorique et réalité en noir et blanc, références anciennes et celles plus modernes, même futuristes. Old Power, New Guns est un album qui s'écoute, se vit comme le visionnage d'un film divisé en plusieurs chapitres. Du début à la fin, il se révèle brillant, étincelant de mille feux, les arrangements étant somptueux et grandiloquents à l'image du mirifique et emphatique single tout désigné Never Speak To Strangers. Si la musique de Lilan Hak pourrait se découvrir uniquement basée sur l'écoute des superbes instrumentaux, la beauté de la voix de l'artiste n'est pas en reste. Souple, féline, Lilian Hak s'avère une performeuse instinctive dotée d'une splendide voix de velours dont la caresse hypnotise instantanément (Gone With The Wind, Sleeping On The Ceiling, Kiss Of Life). Un album passionnant à découvrir sans tarder.
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Note Finale : 18/20
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1 commentaires:
J'adore, on dirait une sorte d'ode déjanté aux années folles. Très originale.
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