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mardi 25 janvier 2011

2010 - Beady Belle - At Welding Bridge - Review / Chronique - la quintessence de la soul





At Welding Bridge est déjà le cinquième album du groupe Beady Belle. Beate S. Lech au chant et à l'écriture, Marius Reksjo le bassiste et programmateur ainsi que le batteur Erik Holm représentent la fine fleur du jazz en Norvège. Après avoir sorti Home (2000), Cewbeagappic (2002) et Closer (2005), un triptyque d'exception leur permettant de sonder des sonorités électro/nu jazz fort originales, voire avant-gardiste dans le cadre du jazz vocal, les trois membres ont fait un virage à 180° avec Belvedere (2008) sur lequel ils présentaient une musique plus évidente en mettant toujours en avant le jazz mais agrémenté de mélodies pop et d'ambiances folk. Une franche réussite à faire pâlir de jalousie Norah Jones et ses consoeurs américaines. Un peu plus de deux ans plus tard, Beate et ses acolyte sont de retour avec un nouvel opus. La question était de savoir dans quelles directions, ils avaient décidé de se diriger. En réalité, At Welding Bridge est dans la continuité de Belvedere mais le premier est davantage plus posé et mature, les mélodies étant plus effacées, il s'agit sans conteste d'un album plus complexe qui nécessite de s'y épancher davantage pour l'apprécier à sa juste valeur.

La soul music dans tous ses états est mise à l'honneur sur fond d'arrangements acoustico/électroniques d'une légèreté et fluidité surnaturelles. Impossible de se lasser d'entendre et de redécouvrir la voix en or de Beate, c'est du miel pour les oreilles, de l'eau pour les assoiffés, l'enchantement est à son firmament à chaque syllabe et nuance de son chant. Pour en revenir à l'album, certes, s'il est vrai qu'il requiert une certaine diligence étant donné que ce dernier s'avère beaucoup moins abordable que son prédécesseur, Beady Belle frappe une fois de plus un grand coup. La raffinement des arrangements, l'élégance et la richesse des compositions, la maturité et la poésie qui se dégagent de l'écriture, la beauté spacieuse et la douce chaleur givrée des ambiances rendent cet album tout simplement merveilleux et incontournable dans la discographie de ce groupe dont le parcours est une fois de plus un sans faute absolu.

L'album s'ouvre sur une note de bluegrass moderne avec Diamond In The Rough qui fait la jonction entre Welding et Belvedere. C'est sensible, lumineux et incontestablement voluptueux. La touche de folk roots est toujours présente sur le sensuel et ensorcelant Come Home qui s'est vite imposé comme un de mes titres préférés. Un joyau qui pourrait (aurait pu) servir de single introductif à cet opus qui recèle des richesses insoupçonnées à première écoute. The Storm navigue entre jazz, soul et world music, sa simplicité et douceur permettent de mettre en relief les couleurs soulful du timbre de voix de Beate. Magnifique. On se retrouve en apesanteur pendant un peu plud d'une minute avec l'interlude Apple avant de ré attérir sur le sol américain avec le bluesy Runaway Mind. Sur un rythme langoureux, ce superbe morceau véhicule une belle zénitude. Sur les mêmes tonalités mais davantage jazzy, Bird's Eye View permet de rallonger le songe dans lequel Beate et ses musiciens ont réussi à nous plonger. Flottant, aérien, Turn Back Time constitue un met délicat aux saveurs paradisiaques et contemplatives. La soul à l'état pur diffusée par Press Of Canvas et le funky de Leeway  prouvent la compétence du groupe à créer une soul de toute beauté moderne et minimaliste. La fin de l'album regroupe ce que le groupe fait de mieux : une musique solaire (Ambush) et ballade aérienne époustouflante (Walk On Air). Au final, résulte le meilleur album du groupe. Un must absolu de 2010 en espérant que le reste du monde le découvre enfin dès aujourd'hui.

Note Finale : 18/20

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At Welding Bridge - Beady Belle

1 commentaires:

Aurélie a dit…

très sympa comme musique et agréable

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