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jeudi 8 mars 2012

2011 - Emily Scott - I Write Letters I Never Send - Review / Chronique






Le temps s'est arrêté quand j'ai rencontré Emily Scott, oui bon, je ne parle pas évidemment de l'actrice de charme mais bel et bien d'une musicienne. Et pour ceux qui se retrouvent sur mon blog par inadvertance après une recherche sur google et bien je vous invite à écouter une homonyme de talent. Revenons à nos moutons, dans la catégorie des trésors cachés, elle est number one toutes catégories confondues, je l'ai découverte par hasard et le hasard faisant, en général, bien les choses, je suis tombée éperduement amoureuse de son univers musical intimiste. Je n'ai pas eu l'insigne honneur d'avoir écouté son tout premier opus autoproduit Longshore Drift mais par contre, je me suis régalée avec le reste de sa discographie. Je suis certaine à 150% qu'Emily Scott, un jour, sera adulée, oui, on découvrira sur le tard son travail artistique et l'on dira que sa simplicité et authenticité sont des qualités extraordinaires et rares et que la douce chaleur qui émane de sa musique rendent l'écoute inoubliable. Mais bon, arrêtons de rêver, cela ne risque pas d'arriver dans la seconde au vu  de toutes les daubes que j'entends (malgré moi) à la radio, à ce stade là, je ne suis plus découragée mais carrément dégoûtée.

Oui dégoûtée, outrée, de ne pas voir fleurir des articles dédicacées à cette artiste réellement atypique. parce que oui, à l'heure actuelle, faire de la musique intimiste, signifie se mettre en retrait des spotlights, cela intéresse qui réellement d'écouter de la musique subtile et raffinée dans laquelle une artiste (pas une chanteuse, notez la nuance, elle est de taille) interprète ses textes (pas ceux qui seraient co-écrits, hum) intelligents et fins, le tout sans gueuler (excusez l'expression) et se prendre pour la prochaine (et éphémère) star ? Et bien, pas grand monde aussi non Universal, Sony et autres petits joueurs l'auraient signé à la minute même de sa découverte. Non, Emily Scott n'a pas droit à ce privilège, sa musique ne pourra s'ébruiter qu'à l'aide du bouche à oreille et au final c'est bien mieux que de se faire faire formater par un label (souvent) peu respectueux du (vrai) travail artistique.

Alors, pour commencer la présentation de l'univers musical d'Emily Scott, après cette improbablement longue introduction, pourquoi ne pas aborder son second opus abcdefg.. etc.. (2009) ? En réalité, cet album est prodigieux, sa beauté et sa simplicité expédient instantanément l'auditeur, amoureux de folk, au septième ciel. Je ne pense pas sérieusement que l'on puisse faire mieux pour un album réalisé en petit comité : sa pureté et authenticité est totale. Cette belle artiste, originaire de Belfast et résidant actuellement à Edimbourg, a réussit à créer une bulle sonore exceptionnelle et mieux encore à nous y intégrer avec pudeur, chaleur et générosité, pour s'y sentir comme un invité de marque. La classe suprême. Son univers rempli de trésors de subtilité vogue entre folk et jazz et se trouve rehaussé par une voix divine et ensorcelante, simple et claire sans fioritures, sans vibrato, une voix qui nous susurre au creux de l'oreille des comptines, des lullabies entre rêve et réalité, poésie et douce amertume. abcdefg.. etc.. est magique, une expérience à découvrir absolument. Un petit must folk/jazz à placer entre toutes les oreilles.  17,5/20.

Quand on a créé une oeuvre aussi belle et charmante que abcdefg.. etc.. peut-on encore viser plus haut ? Et bien oui, aussi étonnant que cela puisse paraître, parce que je dois bien l'admettre, son dernier opus en date I Write Letters I Never Send (2011) est tout simplement un petit chef-d'oeuvre. Alors qu'il bénéficie d'arrangements davantage sophistiqués mais toujours minimalistes, de sublimes harmonies vocales mises en relief par un travail remarquable sur les instruments à cordes, Emily Scott s'éloigne quelque peu du jazz pour davantage rejoindre une musique de chambre d'une élégance et finesse qui n'a d'égale que le talent de sa créatrice. Je pourrai encore perdre mon temps (et le vôtre par conséquent) en vous vantant ses qualités inombrables pendant encore un ou deux paragraphes redondants et élogieux de décortiquage intensif et pourtant j'ai simplement envie d'écrire que c'est cet amour de la belle musique qui a frappé Emily Scott qui me fait vaciller de bonheur. En réalité, I Write Letters I Never Send est si resplendissant et vibrant que je suis émerveillée et suis totalement incapable de décrire, les mots semblant me manquer, une telle beauté. I'm speachless. Beware masterpiece in sight. 20/20.






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