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vendredi 16 mars 2012

2011 - Slow Joe & The Ginger Accident - Sunny Side Up - Review / Chronique



sunny side by Sabrine Carrein on Grooveshark


Qui a dit que seule seules les personnes relevant de la prime jeunesse avaient une chance de briller sous les feux des projecteurs ? De plus en plus de vieux briscards se voient donner une seconde chance : Terry Callier qui a repris une carrière discographique fin des années 90's après un passage à vide de plus de vingt longues années, Sharon Jones, Lee Fields, Charles Bradley, Naomi Shelton, des artistes remarquables qui n'étaient pas ou plus destinés à entamer un carrière musicale. Il y a quelques mois, j'ai découvert l'extraordinaire histoire de celui que l'on surnomme affectueusement Slow Joe. Depuis, dès que j'ai le blues, je me repasse le premier Lp officiel de ce bonhomme : Sunny Side Up qui est sorti en 2011. Mais en réalité, ce Slow Joe s'appelle Joe Rocha, il a vécu une longue partie de sa vie à déambuler dans les rues indiennes en chantant. Alors que sans aucun doute possible, on aurait jamais du le découvrir, le guitariste Cédric de la Chapelle, lors d'un voyage en 2007, a rencontré Joe et ce dernier lui a raconté son étonnant parcours. Ensuite, les choses se sont enchaînées de telle façon qu'elles aboutissent à la parution de Sunny Side Up.

Il s'agit d'un conte de fées, d'une reconnaissance inattendue pour ce vieux routard de près de 70 ans qui ne chante pas vraiment juste, qui n'a pas vraiment le sens du rythme mais qui est doté d'une capacité d'interprétation hors norme et d'une présence charismatique qui font en sorte que ce caméléon musical, que l'on compare à un croisement entre Frank Sinatra, Elvis Presley et Jim Morrison, s'avère une découverte précieuse. Maintenant, l'on parle beaucoup de ce monsieur hors normes mais rien n'aurait pu être possible sans l'aide Cédric de la Chapelle et de ses musiciens du Ginger Accident qui accompagne brillamment ce Slow Joe car Sunny Side Up n'est pas l'oeuvre d'un seul homme mais celle d'un collectif amoureux de la bonne musique s'étalant des fifties aux seventies.

Cet opus est un condensé de rock, pop, soul et blues saupoudré de chamanisme et de psychédélisme. Slow Joe fait son show baignant dans une énergie solaire sur les pistes rythmées : le funky et électrique Money Mama, l'entraînant et cowboyesque Love Bug, le rétro When You're Comin' Home, le rock vertigineux sur l'entêtant Brunette Blonde et  l'épique et tortueux Climbin' A Mountain, le point d'orgue de cet opus anticonformiste. Cependant, Slow Joe n'est pas qu'un showman, ce n'est pas qu'un personnage, c'est un être humain qui a un vécu et une sensibilité propres qui sont sont incroyablement touchants : la ballade fiévreuse Cover Me Over est ma préférée de l'opus, l'artiste s'y montrant tout simplement bouleversant. Sur Long Long Walk, Slow Joe se la joue façon The King avec une classe folle tandis que l'a cappella Just One Touch met en évidence son chant atypique. Give Me Your Love, Back Home Soon, So Many Dreams et Roses Singin' font ressortir les superbes habits de crooner bluesy qui habitent Slow Joe. Petit cerise sur la gâteau avec Ab Kahak Jayem Hum dans lequel on nous convie en Inde pour un voyage définitivement inoubliable.

Si vous désirez tout savoir sur Slow Joe, je vous invite à découvrir la rubrique consacrée à ce personnage de mon collègue blogueur de My Head Is A Jukebox.

Note Finale : 18/20



Où trouver ce Bijou ?


Sunny Side Up - Slow Joe & the Ginger Accident







1 commentaires:

My Head is a Jukebox a dit…

Super chronique Saab, moi aussi je l'adore ! J'ai eu la chance de l'avoir en interview il y a un an et demi. C'est un sacré personnage

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