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jeudi 22 mars 2012

2012 - The Black Keys - El Camino - Review / Chronique



el camino by Sabrine Carrein on Grooveshark

The Black Keys est sans doute le groupe actuel de rock que je préfère. Cela n'était pas gagné au départ car même si je les adorais depuis maintenant de nombreuses années, trouvant certes leurs premiers albums brillants mais un peu brut de décoffrage, je n'adhérais pas à tout leur matériel. S'est ensuivi la rencontre avec un certain producteur nommé Brian Burton plus connu sous le pseudonyme de Danger Mouse, il avait déjà changé un peu la face de la musique avec le projet Gnarls Barkley qu'il partage avec le soulman Cee-Lo Green, depuis la sortie d'Attack And Release en 2008, c'est celle du duo originaire d'Akron en Ohio, qu'il a bouleversé. Tout d'un coup, leur musique est devenue plus cool, plus mélodieuse, fluide, ouverte, pop pour résumer la situation. Pourtant, le groupe ne s'est jamais fait vampiriser par Danger Mouse qui sert au contraire le groupe en lui injectant un peu de sang neuf.

Le groupe rencontra un très joli succès tant auprès des professionnels que de leur public qui s'est élargi pour l'occasion, tout bénéfice pour ce groupe, auparavant en manque de reconnaissance, qui a participé a redonner des lettres de noblesse au revival blues/garage/rock. Alors que Brothers, leur précédent opus (et petit chef d'oeuvre mélange audacieux de morceaux pop/rock dévastateurs et de pièces soul à fendre le coeur qui rencontrera un succès encore plus retentissant qu'Attack And Release vu son grammy remporté et son million d'albums vendus), est sorti dans le courant 2010, le duo a embrayé de suite avec la création de leur septième opus El Camino qui a vu le jour à la toute fin 2011. Le chanteur et guitariste Dan Auerbach et le batteur Patrick Carney renouent avec Danger Mouse, après une pause sur le précédent Lp, sur ce nouvel opus pour une collaboration, une fois de plus, explosive. Il faut bien dire si Brothers contenait quelques bombes, El Camino va bien plus loin en s'avérant un réservoir de singles tous plus racoleurs et entraînants les uns que les autres.

Le jouissif et dansant Lonely Boy qui introduit l'opus donne le ton d'El Camino en procurant un plaisir immédiat. Depuis, Brothers, je reste scotchée au duo, leur musique est devenue si hypnotique, catchy et sexy. Oui, sexy résume parfaitement leur musique mais jamais putassière, non, n'est pas Madonna qui veut après tout. C'est vrai que cela pourra, plus que jamais d'ailleurs, déstabiliser les fans de la première heure de ce groupe autrefois à la pointe du blues/garage rock et l'on pourrait croire que le groupe a cédé aux alarmes de la musique de radio et pourtant il n'en est rien. Les sonorités sont certes léchées, la production carrée, les arrangements semblent plus synthétiques qu'organiques et pourtant le groupe n'a rien perdu de sa force de frappe : le résultat s'impose comme beaucoup plus direct et mélodieux.

Difficile de faire plus percutant que le trio d'ouverture de l'opus : Lonely Boy, le clinquant Dead And Gone et le blues électrique de routard Gold On The Ceiling, la seule chose qu'on ait envie de faire à l'écoute de ces pépites, c'est de se retrouver en live en présence du groupe et de répéter les refrains en dansant frénétiquement. Et puis survient la première ballade rock Little Black Submarines qui n'est pas sans rappeler Starway To Heaven des Led Zeppelin avec son début acoustique et ensuite sa partie dédiée aux riffs de guitare. Juste Génial. Money Maker et Run Right Back renouent avec des sonorités moins lisses, plus noisy et énergiques rendant la musique des Black Keys encore plus attractive. Excellentissime. Le groovy Sister lui rejoint le triptyque d'ouverture en étant ausis catchy qu'irrésistible. On entrevoit une touche de mélancolie sur le tight Hell Of A Season, une once de nostalgie sur le scintillant Stop Stop et l'on ne peut s'empêcher de trouver que Nova Baby résume à la perfection le ton enjoué et léger du groupe prenant son pied sur des mélodies simples et diablement efficaces. Et puis survient le sommet de l'opus en guise de clôture : Mind Eraser. Un titre orgasmique qui vient rappeler, à l'instar des dix autres mais avec encore plus de punch et d'intensité, que les Black Keys sont devenus des rois de l'entertainment mais avec une authenticité et une intelligence rares.

El Camino est l'album rock indispensable de 2011.
Note Finale : 18/20



Où trouver ce Bijou ?


El Camino - The Black Keys





4 commentaires:

MARIE a dit…

Un rock qui sonne bien, une belle découverte... à tout bientôt

Toine a dit…

Un groupe de plus en plus entêtant...j'aimais leur côté brut des premiers opus... Mon titre préféré : Little Black Submarines.
a+

Laurent a dit…

Salut Miss :)

Une vrai tuerie "Gold on the ceiling" et "Money maker" en aussi d'enfer.

encore encore!!!

Bizz

Laurent a dit…

Hello,

Juste pour te dire que mes fils me l'ont offert pour mon anniv.

Super Cool ! :)

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